Si tu pouvais exister
Que le monde connaisse ton nom et ton visage
Toutes mes peines s’estomperaient
Et mon amour serait complet de ce présage
En ce soir, ces larmes baignent
L’immensité de ma peine.
Je n’ai nul endroit où me blottir
Loin de toi je me sens mourir
Je n’ai aucun avenir à réaliser
Pas un espoir auquel m’accrocher
Mais je marche sans savoir où aller
Dans un chemin qui ne cesse de s’éroder
Et je m’oublie dans mes pensés
Qui n’accorde que des regrets
La musique et le papier refuge
Aux mots et aux douleurs
Comme un écueil libérateur
Mais aussi d’eux mon seul subterfuge.
La fuite est mon unique refrain
Et la solitude mon alexandrin
Je me perd. Rien n’arrête ma chute. Je vois du noir partout et le monde s’assombrit. Ses feux de détresse sont les seuls lumières que j’aperçois.
Je cours à ma perte.
Loin de toi, oui, loin de toi.
Toi qui n’existe pas mais qui semble être ma seule belle réalité. Et chaque nuit je te fais renaître et au jour te fait disparaître.